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Je vous souhaite de très beaux voyages de lectures.

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Le château est nommé à partir du 12ème siècle mais ne devient propriété viticole qu’à partir du 16ème. S’ensuit une succession de mariages et d’héritages sans trop de bouleversements.

Nous sommes au XVIIIème siècle. A cette époque deux hommes dominent le vignoble bordelais : Ségur « Le prince des Vignes », qui règne sur Lafite et Latour et le marquis d’Aurèle qui est le propriétaire de la moitié de Haut-Brion, du Château de Pez à Saint Estèphe et de Château Margaux. Passionné de vin, il sera le premier à moderniser l’exploitation avec l’aide de son régisseur Monsieur Berlon, que l’on surnomme le Dom Pérignon du Bordelais. Dés son arrivée Berlon demande l’identification des différentes parcelles afin de les vinifier séparément. Il exigera également à ce que les raisins humides ne soient plus ramassés afin d’éviter la dilution, et que les vendanges et la vinification des cépages rouges et blancs se fasse séparément. De sorte qu’en 1771, Château Margaux est le premier « Claret » à être vendu par Christie’s.

Viennent ensuite quelques années assez compliquées pour la propriété comme pour le reste du pays d’ailleurs avec la révolution française…Certains propriétaires seront cependant à mentionner plus que d’autres, comme le Marquis de la Colonilla à qui l’on doit la demeure telle qu’elle apparait aujourd’hui.

Quelques années plus tard, un autre homme investit des sommes colossales pour redonner son éclat au domaine c’est Frédéric Pillet-Will qui, pour 5 000 000 franc d’or, en devient à son tour propriétaire en 1879. C’est à lui que l’on doit l’idée du deuxième vin de Margaux : le Pavillon Rouge de Château Margaux, dans un soucis du respect qualitatif du grand vin. Malheureusement en ce qui concerne les vignes ses efforts vont être anéantis par le phylloxéra. Ses enfants s’intéressant peu au château, en 1925 se créée une société d’actionnaires ayant à sa tête Pierre Moreau. Un courtier en vins à qui l’on doit l’innovation de la mise en bouteille au château des premiers crus, presque au même moment qu’au château Mouton Rothschild, ce qui révolutionnera les relations entre exploitants et négociants.

Cette structure fonctionne pendant une vingtaine d’années, mais son équilibre devient de plus en plus précaire et la crise des années 70, cumulée à de mauvais millésimes et une mauvaise gestion conduise une nouvelle fois à une vente. C’est ainsi qu’en 1977 André Mentzelopoulos, grec d’origine mais installé en France depuis de nombreuses années acquiert Château Margaux. Avec son arrivée c’est aussi un renouveau pour la propriété, il introduit : à la fois un nouveau système de drainage des sols et une replantation du vignoble. Il relancera la production du 2ème vin qui avait été mis de côté, construit une nouvelle cave souterraine et achète de nouvelles barriques de chêne neuf. C’est à lui enfin que l’on doit la dernière restauration du château tel qu’on peut le voir aujourd’hui.

Malheureusement après avoir lutté au sein d’un milieu fermé et austère pour gagner le respect de ses pairs, il disparait brutalement en 1980 sans voir le résultats de ses efforts.Sa fille Corinne qui n’a que vingt sept ans hérite de la propriété. Entourée de Monsieur Barré, fidèle ami d’Emile Peynaud, et du reste de l’équipe elle s’engage à perpétuer la vision de son père. Elle est rejoint 3 ans plus tard par Paul Pontallier qu’on ne présente plus ; c’est ensemble qu’ils rétablissent solidement le caractère et la réputation de ce grand cru.

Patricia Courcoux Lepic

 

 

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